La Finlande est devenue mardi le 31e membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan), une alliance militaire. Son adhésion a nécessité un accord unanime des États membres de l’organisation. Lorsqu’un pays rejoint l’Otan, il s’engage à mettre à sa disposition des troupes et du matériel et à participer à ses coûts de fonctionnement. L’Otan s’est élargi à plusieurs reprises depuis sa création, suscitant la désapprobation de la Russie, qui voit ce développement comme une menace.
L’Otan a été créée en 1949, pendant la période dite de « guerre froide », pour contrecarrer une possible expansion soviétique en Europe. Son but originel est de « maintenir l’Union soviétique en dehors, les Américains à l’intérieur et les Allemands à terre », selon la formule de son premier secrétaire général, le Britannique Hastings Lionel Ismay. « Depuis sa fondation, l’Otan a pour mission de remplir des fonctions non seulement militaires, mais aussi politiques en participant au maintien de la cohésion du bloc occidental », écrit la chercheuse Amélie Zima dans un livre consacré à l’Otan. L’organisation compte à l’origine 12 États membres : la Belgique, le Canada, le Danemark, les États-Unis, la France, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni. L’article 5 de son traité fondateur prévoit qu’une attaque armée contre l’un ou plusieurs des États membres survenant en Europe ou en Amérique du Nord « sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties ».
La République fédérale d’Allemagne (RFA), également nommée à l’époque « Allemagne de l’Ouest », devient membre de l’Otan en mai 1955. Elle entre ainsi dans le dispositif de défense de l’Europe occidentale. Cette adhésion a soulevé au préalable la question du réarmement de la RFA, inquiétant les pays victimes de l’agression allemande lors de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, dès 1950, « quelques semaines après le déclenchement de la guerre de Corée, les États-Unis somment la France d’accepter un réarmement rapide de la RFA, car ils craignent de plus en plus que l’Union soviétique, qui dispose de l’arme atomique depuis la fin 1949, ne déclenche une guerre offensive en Europe occidentale », explique sur son site le CVCE, un centre public de recherche luxembourgeois. Le gouvernement français propose un plan pour que le réarmement allemand s’effectue dans le cadre de la création d’une armée européenne, mais le projet soulève une telle opposition politique en France qu’il est finalement abandonné en 1954. L’année suivante, la RFA se dote de sa propre armée, qu’elle met à la disposition de l’Otan.
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