Les ministres de l’Environnement des États membres du G7, qui réunit sept pays parmi les plus grandes puissances économiques du monde, dont la France, se sont engagés dimanche dernier à « réduire à zéro toute pollution plastique supplémentaire d’ici 2040 ». L’utilisation massive du plastique dans le monde depuis 70 ans et son élimination défaillante conduisent à une accumulation de déchets en plastique et à une pollution de l’environnement.
La matière plastique désigne un large éventail de matériaux principalement fabriqués à partir d’hydrocarbures comme le pétrole. Les plastiques ont commencé à être développés au XIXe siècle, avant de connaître un essor au XXe siècle. La production mondiale de plastique est exponentielle depuis l’après-guerre : elle est passée de 2 millions de tonnes en 1950 à près de 400 millions de tonnes en 2015, selon une étude parue dans la revue Science Advances en 2017. Le plastique a permis de rendre abordables divers produits de consommation. C’est aujourd’hui l’un des matériaux les plus utilisés au monde, avec des applications dans de nombreux secteurs (emballages, habillement, santé, construction, électronique, etc.). La plupart des plastiques ont l’avantage d’être légers, résistants et peu coûteux. Ils sont en revanche difficiles à éliminer : les produits plastiques peuvent mettre quelques dizaines à plusieurs centaines d’années à se décomposer [voir une image] et tous les plastiques ne sont pas recyclables ou recyclés.
L’océanographe américain Charles Moore découvre en 1997 une immense étendue de débris plastiques dans le nord de l’océan Pacifique. Cette accumulation résulte de courants océaniques en tourbillon, appelés gyres, qui attirent et piègent en leur centre les déchets. Les débris plastiques, qui proviennent des activités marines et des continents, se trouvent de manière éparse sur et sous la surface de l’océan. Ils varient en taille, allant de grands filets de pêche aux microplastiques, des particules de moins de cinq millimètres. Le plastique, souvent moins dense que l’eau de mer, peut être facilement transporté par les courants et fractionné en petits morceaux sous l’action des vagues et du soleil. S’il est difficile de déterminer sa taille exacte, une étude parue dans la revue Scientific Reports en 2018 estimait que cette plaque de déchets mouvants, aussi appelée « vortex de déchets » ou « soupe de plastiques », s’étendait sur 1,6 million de km2, soit environ trois fois la superficie de la France métropolitaine. C’est la plus grande des cinq plaques de déchets observées depuis dans les océans du globe [voir une carte].
Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !
Essayez gratuitement Brief.me pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.
18 juin 2022
De l’électricité a été produite pour la première fois la semaine dernière en France à partir d’éoliennes en mer, dans un parc au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Ce parc, qui compte actuellement 27 éoliennes, doit en totaliser 80 d’ici la fin de l’année. Elles produiront « l’équivalent de… Lire la suite
11 mars 2023
Les pays membres de l’ONU ont finalisé samedi dernier un traité international visant à assurer la protection de la haute mer. Ce traité est le premier à chercher à protéger les océans de manière globale. Il doit être formellement adopté lors d’une réunion ultérieure. Il permettra entre autres de… Lire la suite
6 mai 2023
L’agence de notation Fitch a révisé vendredi dernier à la baisse la note financière de la France de AA à AA-. Fitch la justifie entre autres par les tensions sociales autour de la réforme des retraites. Les agences de notation sont des entreprises privées dont l’activité consiste à évaluer la… Lire la suite