Tout s’explique

Montée des tensions entre Frontex et la Grèce au sujet d’un naufrage

  • L’agence européenne dit avoir offert un soutien à la Grèce pour suivre un navire de migrants avant son naufrage meurtrier mi-juin.

  • Le nombre de migrants entrant illégalement dans l’UE via la Méditerranée centrale a plus que doublé en un an.

  • Qu’a déclaré Frontex ?

    L’agence européenne Frontex, chargée de la gestion des frontières extérieures de l’espace Schengen et de l’UE, a confirmé aujourd’hui à B‌r‌i‌e‌f‌.‌m‌e qu’elle avait offert « un soutien aérien supplémentaire aux autorités grecques » pour suivre un navire de migrants en mer Méditerranée le 13 juin, mais qu’elle n’avait pas reçu de réponse. L’embarcation surchargée, qui transportait des centaines de migrants, a fait naufrage la nuit suivante, faisant au moins 82 morts, selon les garde-côtes grecs, et des centaines de disparus [voir une carte du lieu du naufrage]. 104 personnes ont été secourues. Les autorités grecques, qui avaient approché le bateau dans la journée du 13, ont affirmé que les passagers avaient refusé leur aide. Or, « les migrants ont bien dit qu’ils se dirigeaient vers l’Italie, ça ne veut pas dire qu’ils ne voulaient pas être secourus », a déclaré l’association Alarm Phone, qui reçoit les appels de détresse des migrants, à RFI. D’après un article du Monde publié vendredi, le conseil d’administration de Frontex, qui s’est réuni la semaine dernière, envisage de suspendre les activités de l’agence européenne en Grèce.

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