Le gouvernement tunisien conteste les accusations de l’ONU concernant le sort réservé aux migrants.
Le nombre de personnes quittant la Tunisie pour l’UE a fortement augmenté ces dernières années.
Que se passe-t-il à la frontière entre la Tunisie et la Libye ?
Le ministre tunisien de l’Intérieur, Kamel Fekih, a affirmé hier soir à l’agence de presse tunisienne Tap que les propos de plusieurs organisations internationales, dont l’ONU, sur le traitement de migrants subsahariens comportaient des « contrevérités ». Deux agences de l’ONU ont exprimé leur préoccupation concernant le sort de migrants en Tunisie qui « se retrouvent perdus dans le désert, confrontés à une chaleur extrême, et n’ont accès ni à un abri, ni à de la nourriture, ni à de l’eau », selon leur communiqué conjoint la semaine dernière. Début juillet, 1 200 « Africains noirs » ont été « expulsés ou transférés de force par les forces de sécurité tunisiennes » vers les frontières libyenne et algérienne, affirme l’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch. Des centaines de migrants ont été secourus à la frontière avec la Libye mi-juillet, selon des déclarations de responsables d’associations humanitaires à plusieurs agences de presse.
Quelle est l’ampleur de la crise migratoire en Tunisie ?
Au cours des cinq premiers mois de l’année, plus de 50 000 personnes sont arrivées illégalement en Italie par bateau contre environ 19 000 à la même période en 2022, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, une agence de l’ONU. Plus de la moitié d’entre elles sont parties de Tunisie. Le pays a dépassé la Libye qui était le premier lieu de départ vers l’Italie à la même période en 2022. Les tensions s’accentuent depuis plusieurs mois autour de la question de l’immigration illégale en Tunisie. Fin février, le président tunisien, Kaïs Saïed, avait affirmé que l’immigration clandestine d’Africains subsahariens était source de « violences et de crimes ». Depuis, plusieurs centaines de ressortissants d’Afrique subsaharienne vivant en Tunisie ont quitté le pays en raison de manifestations d’hostilité envers eux. Le nombre d’arrivées de Tunisiens dans l’UE a également fortement augmenté ces dernières années. Le pays connaît une importante crise économique.
Que prévoit l’accord entre la Tunisie et l’UE ?
La Tunisie et l’UE ont signé le 16 juillet un protocole d’accord pour un « partenariat stratégique complet » portant sur cinq piliers, dont la migration. Il traite de « la gestion des frontières », de « la lutte contre les passeurs » et des « retours » des migrants, a affirmé Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, codétentrice du pouvoir exécutif de l’UE avec les États membres. Elle a ajouté que « plus de 100 millions d’euros de fonds de l’UE » seraient alloués au volet migratoire de l’accord. Amnesty International, une ONG de défense des droits humains, estime que l’accord rend « l’UE complice des violations des droits infligées à des demandeurs d’asile, migrants et réfugiés ». En mars, le Conseil de l’UE, qui rassemble les ministres des États membres en fonction du sujet concerné, a prolongé jusqu’en 2025 une opération prévoyant le développement des moyens et de la formation des gardes-côtes libyens.
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