Ce week-end, on vous rembobine la semaine, on vous explique l’usage des référendums, on se penche sur le rôle de la préfecture de police, on collectionne les noms de Pokémon et on suit de ridicules chasseurs de migrants.
Observer les 5 étoiles. Les candidats anti-partis du Mouvement 5 étoiles (M5S) ont remporté les municipales italiennes à Rome et à Turin. Dans la capitale, Virginia Raggi est devenue la première femme élue maire. « Le M5S va devoir se confronter à la réalité, faire évoluer ses méthodes jugées autoritaires, clarifier son programme et démontrer sa capacité à agir face aux problèmes du quotidien, prévient le journaliste et écrivain italien Alberto Toscano. La gestion de la ville de Rome, qui cumule plus de 10 milliards d’euros de dettes, est très compliquée, avec des services publics qui ne fonctionnent pas. »
Envol ou crash. Le Conseil d’État a rejeté lundi et mercredi plusieurs recours contre le référendum consultatif sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui aura donc bien lieu demain en Loire-Atlantique. « L’opinion n’est pas complètement formée, analyse Goulven Boudic, maître de conférences en science politique à l’université de Nantes. Beaucoup de gens n’iront pas voter car ils trouvent ce projet trop complexe pour trancher. »
Justice internationale. La Cour pénale internationale a condamné mardi l’ancien vice-président de la République démocratique du Congo Jean-Pierre Bemba à 18 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Centrafrique en 2002 et 2003. « Cette décision de la Cour pénale internationale fait jurisprudence » et « doit donner à réfléchir à certains hommes politiques et chefs d’armée de la sous-région africaine », écrit le journaliste Ahmed Bambara dans le quotidien burkinabé Aujourd’hui au Faso.
Interdit, puis autorisé. Après l’avoir interdite le matin, la préfecture de police de Paris a autorisé mercredi la manifestation souhaitée par sept syndicats opposés au projet de loi Travail. Organisé jeudi, le défilé a toutefois été réduit à une boucle autour du bassin de l’Arsenal, près de la place de la Bastille. Après cette nouvelle volte-face, le gouvernement « perdra définitivement toute crédibilité si ce texte de loi ne va pas jusqu’au bout désormais, juge le politologue Olivier Rouquan. Parce qu’il est vrai que pour aboutir à son vote le gouvernement aura grillé beaucoup de cartouches. »
Brexit. Les Britanniques ont voté jeudi à 51,9 % pour quitter l’Union européenne. Le Traité de Lisbonne prévoit une période de deux ans pour négocier les conditions de sortie de l’UE. « La décision britannique exige aussi de prendre, lucidement, conscience des insuffisances du fonctionnement de l’Europe et de la perte de confiance des peuples dans le projet qu’elle porte », a déclaré hier le président français François Hollande.
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