18 avril 2020

Dans Brief.me ce week-end, la délocalisation de la fabrication des médicaments, l’immunité de groupe, des vacances en Seine-Saint-Denis et des souvenirs bleus.

La délocalisation de la fabrication des médicaments

Plusieurs responsables d’hôpitaux et universitaires se sont déclarés lundi inquiets à l’idée d’une possible pénurie de médicaments essentiels à la prise en charge des patients atteints du Covid-19. « Nous ne pouvons plus dépendre à ce point de pays tiers, et notamment de la Chine et de l’Inde » en matière de médicaments, ont-ils écrit dans une tribune publiée par Le Monde. Depuis les années 1990, le secteur des médicaments a massivement délocalisé sa production vers l’Asie, augmentant les risques de pénurie et les doutes sur la qualité des médicaments.


À l’origine

Les pays occidentaux comme la France commencent à délocaliser leur production de médicaments au cours des années 1990. Pour limiter leurs coûts, des industriels se tournent principalement vers l’Inde et la Chine, où la main-d’œuvre leur revient moins cher. Cette délocalisation est facilitée par l’expiration de nombreux brevets qui permet le développement de médicaments génériques. Délocaliser leur sert également à échapper à des normes environnementales de plus en plus strictes en Europe. En 2011, l’Académie nationale de pharmacie, une société savante reconnue d’utilité publique, note que le secteur est passé d’une « fabrication quasi locale » des médicaments et de leurs ingrédients (principes actifs et excipients) à « une dispersion planétaire et à une dissémination des chaînes de production et de distribution ». L’Agence européenne des médicaments estime en 2017 que 40 % des médicaments finis commercialisés dans l’UE proviennent de pays tiers ainsi que 80 % des substances actives pharmaceutiques.

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