26 septembre 2020

Dans B‌r‌i‌e‌f‌.‌m‌e ce week-end, la privatisation des autoroutes, le bracelet antirapprochement, l’épopée du chewing-gum et les congés paternité à travers le monde.

La privatisation des autoroutes

Un rapport sénatorial publié le 18 septembre estime que les privatisations de sociétés d’autoroutes réalisées en 2006 ont fait perdre à l’État 7,8 milliards d’euros de recettes potentielles. Il préconise de ne plus prolonger la durée des concessions accordées. Les autoroutes, principalement créées à partir des années 1960 en France, font l’objet de nombreuses critiques depuis que l’État a accordé des concessions sur la quasi-intégralité du réseau aux sociétés Abertis, Eiffage et Vinci.


À l’origine

La première autoroute est inaugurée en France en 1946. Le réseau prend véritablement son essor après une loi adoptée en 1955. Le texte crée le statut officiel des autoroutes, soit des voies « sans croisements, accessibles en des points aménagés » et « réservées aux véhicules à propulsions mécaniques ». L’État est propriétaire des autoroutes et leur usage est « en principe gratuit ». Le texte prévoit toutefois le recours possible à des concessions et la mise en place de péages. Des sociétés d’économie mixte, dont l’État détient la majorité du capital, sont alors créées. À partir de 1970, un décret autorise la création de sociétés concessionnaires privées chargées de l’exploitation et de l’entretien du réseau, l’État restant propriétaire des terrains et des infrastructures. La crise économique de la fin des années 1970 place toutefois ces sociétés privées en difficulté et l’État reprend le contrôle de trois d’entre elles. Fin 1995, le réseau autoroutier français compte environ 7 400 km de voies, dont 85 % font l’objet d’une concession, selon la direction des Routes du ministère de l’Équipement.

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