17 octobre 2020

Dans B‌r‌i‌e‌f‌.‌m‌e ce week-end, les minorités ethniques chinoises, le couvre-feu, des portraits de personnes hors norme et le réensauvagement des espaces verts grenoblois.

Les minorités ethniques chinoises, reconnues mais bafouées

Le Musée d’histoire de Nantes a annoncé lundi le report d’une exposition dédiée à l’Empire mongol en raison d’une « censure » de la Chine. Le gouvernement chinois réclamait une « réécriture » de son contenu « visant à faire disparaître totalement l’histoire et la culture mongole », a expliqué le musée. La Chine reconnaît une cinquantaine d’ethnies, dont les Mongols, mais ses membres font l’objet de politiques d’assimilation de plus en plus intenses.


Le concept

Le territoire chinois compte plusieurs ethnies, agrégées au cours des extensions de l’Empire chinois. Le drapeau de la République de Chine, instaurée en 1911, porte d’ailleurs cinq couleurs représentant alors les principaux groupes ethniques : les Hans, les Mandchous, les Mongols, les Huis et les Tibétains. La République populaire de Chine, instaurée en 1949, est décrite par sa Constitution comme « un État multinational uni ». 56 ethnies sont officiellement reconnues. Les Hans représentent 92 % de la population selon le dernier recensement, en 2010, et occupent à l’origine environ 40 % du territoire. Les 55 autres font donc partie des minorités ethniques du pays. 18 d’entre elles comptent plus d’un million de personnes. Celle des Zhuang, vivant majoritairement dans le Guangxi, dans le sud-est de la Chine, est la plus importante, réunissant 16,2 millions de personnes. Les ethnies possèdent leur propre culture et la plupart une langue propre. Plusieurs minorités sont majoritairement musulmanes, comme les Ouïghours et les Huis. La carte d’identité chinoise mentionne l’ethnie à laquelle les citoyens appartiennent.

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