6 février 2021

Dans B‌r‌i‌e‌f‌.‌m‌e ce week-end, le pouvoir de l’armée en Birmanie, la Haute Autorité de santé, une brève histoire de la street-food et des vacances au Belize.

Le pouvoir de l’armée en Birmanie

L’armée birmane a pris le pouvoir lundi après avoir procédé à l’arrestation de plusieurs hauts dirigeants, dont le président et la conseillère spéciale d’État (qui fait office de Première ministre), Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix 1991. L’armée dénonce des « fraudes » lors des élections législatives du 8 novembre, largement remportées par le parti d’Aung San Suu Kyi. Après une longue période de dictature, les militaires exercent toujours un important pouvoir depuis la transition démocratique de 2011.


À l’origine

Devenue colonie britannique en 1886 après plusieurs guerres, la Birmanie accède à l’indépendance en 1948. Le général Aung San, père d’Aung San Suu Kyi, a mené la guerre d’indépendance et négocié avec le Premier ministre britannique, avant d’être assassiné sur ordre d’un rival politique. L’accord d’indépendance est finalement signé par U Nu, un proche d’Aung San, qui devient Premier ministre en janvier 1948. Le pays connaît alors une succession de conflits ethniques, qui minent sa stabilité. Cette fragilité politique conduit le général Ne Win à mener un coup d’État en 1962. Il installe une dictature militaire, basée sur un parti unique et une doctrine socialiste. L’effondrement de l’économie pousse en mars 1988 des étudiants à manifester pour réclamer la fin de la dictature. L’insurrection, étendue en quelques semaines à tout le pays, est brutalement réprimée par l’armée, faisant près de 3 000 morts. Tandis que le général Ne Win a démissionné, d’autres militaires prennent le pouvoir en septembre 1988.

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