27 mars 2021

Dans B‌r‌i‌e‌f‌.‌m‌e ce week-end, le débat sur l’euthanasie, le CFCM, des cyclistes militants et un périple en Sibérie.

Le débat sur l’euthanasie

L’Espagne a adopté la semaine dernière une loi légalisant l’euthanasie, c’est-à-dire l’administration par un professionnel de santé d’une substance mettant fin à la vie du patient, et le suicide médicalement assisté, soit le fait de prescrire ou fournir cette substance au patient pour qu’il se l’administre lui-même. Ces deux pratiques ont longtemps été mises en œuvre sans être encadrées, donnant lieu à des revendications sociales pour améliorer la législation concernant la fin de vie.


À l’origine

« Euthanasie » signifie « bonne mort » ou « belle mort » en grec ancien, au sens d’une mort honorable ou sans souffrance, comme lorsque des personnes préféraient le suicide à une exécution ou à une prolongation de leurs souffrances, en ingérant par exemple une substance mortelle. Les religions monothéistes, qui considèrent la vie comme un don de Dieu, ont par la suite changé le regard sur la fin de la vie. En 1605, le philosophe anglais Francis Bacon estime que la tâche du médecin est « d’adoucir les douleurs et souffrances des malades », y compris en leur procurant « une mort douce et paisible ». « Les médecins qui ont accédé pendant longtemps aux demandes de patients ou mis fin à d’intenses douleurs ont cessé ces pratiques au fur et à mesure qu’a grandi le désir de transparence dans la société », explique à B‌r‌i‌e‌f‌.‌m‌e Valérie Depadt, maîtresse de conférences en droit privé et spécialiste de la biomédecine. Le débat est éthique, résume-t-elle : « Est-ce qu’on a le droit ou pas de donner la mort à une personne qui le souhaite ? C’est une question qui touche aux convictions de chacun. »

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