Dans Brief.me ce week-end, les greffes d’organes, les amendes forfaitaires, un mini-jeu en ligne façon « Motus » et une série britannique à bord d’un sous-marin nucléaire.
On revient au début
Les greffes d’organes
L’école de médecine de l’université du Maryland, aux États-Unis, a annoncé lundi la première transplantation mondiale d’un cœur issu d’un porc génétiquement modifié sur un patient sans rejet immédiat. La greffe d’organes est largement pratiquée dans le monde depuis la seconde moitié du XXe siècle. La possibilité de greffer des organes issus d’animaux ou artificiels est aujourd’hui étudiée pour remédier à la pénurie d’organes.
Le concept
La greffe ou la transplantation d’organes consiste à remplacer un organe malade par son équivalent sain, appelé « greffon ». Elle constitue le « dernier recours en cas de défaillance d’un organe vital », explique sur son site l’Inserm, un institut de recherche médicale public. Le rein est l’organe le plus couramment greffé, suivi du foie, du cœur et des poumons, selon le Global Observatory on Donation and Transplantation, un organisme international. Des tissus, comme la peau et la cornée, peuvent aussi être greffés [voir une liste]. Les greffons viennent le plus souvent d’un donneur décédé, mais il est également possible de donner certains organes de son vivant. L’organe greffé peut également venir du patient lui-même (autogreffe, de peau par exemple) ou d’un animal (xénogreffe). Après une transplantation, le système immunitaire du receveur cherche à détruire le greffon, car il constitue un corps étranger à l’organisme. Pour prévenir ce phénomène de rejet, les personnes transplantées prennent à vie des traitements dits « immunosuppresseurs », qui limitent l’action du système immunitaire. Environ 90 % des greffons se maintiennent au cours de la première année, selon l’Inserm.
Les dates clés
- 1954Les premières réussites
Après plusieurs décennies d’expérimentations relatives à la greffe d’organes depuis le XIXe siècle, les premières greffes durables réussissent dans les années 1950. En 1954, le chirurgien américain Joseph Murray transplante pour la première fois avec succès un rein à partir d’un donneur vivant. Le receveur vivra ainsi huit années de plus. Pour qu’une greffe réussisse, l’organe doit être le plus compatible possible sur le plan biologique entre le donneur et le receveur. Cette première greffe réussie s’explique par le fait que le receveur et le donneur étaient de vrais frères jumeaux. « Ce succès spectaculaire a clairement démontré que la transplantation d’organes pouvait sauver des vies », déclarera Joseph Murray au sujet de cette opération en 1990. Ses travaux permettront d’approfondir dans les années suivantes la recherche sur la greffe et le risque de rejet. En 1990, Joseph Murray recevra le prix Nobel de médecine pour ses recherches sur la transplantation.
- 1976Le consentement présumé en France
La loi Caillavet de 1976 instaure le consentement présumé au don d’organes après un décès en France. Elle autorise ainsi le prélèvement d’organes ou de tissus à des fins thérapeutiques sur le cadavre d’une personne majeure « n’ayant pas fait connaître de son vivant son refus d’un tel prélèvement ». Toute personne qui souhaite s’opposer au don d’organes doit l’avoir exprimé au préalable « par tout moyen », dont l’inscription dans un registre national des refus. Les modalités du consentement présumé au don d’organes ont été précisées par une loi en 2016. Le régime juridique du prélèvement vise à mieux répondre aux besoins en organes, alors que la demande ne cesse de progresser en France. Entre 2011 et 2019, le nombre de personnes inscrites sur liste d’attente pour une greffe d’organe a augmenté de 16 500 à 26 000, tandis que le nombre de greffes réalisées par an est passé de 4 900 à 5 900, selon l’Agence de la biomédecine, un établissement public.
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