Dans Brief.me ce week-end, la Grande Barrière de corail face au réchauffement climatique, les pays neutres, un court-métrage sur la nomophobie et un sketch sur la présidentielle.
On revient au début
La Grande Barrière de corail
La Grande Barrière de corail, en Australie, subit un « blanchissement massif », a annoncé la semaine dernière l’agence australienne chargée de sa gestion. Le blanchissement des coraux, dû au réchauffement climatique, peut entraîner leur dépérissement. Il s’agit du quatrième épisode de blanchissement massif dans la Grande Barrière de corail depuis 2016. Le plus grand récif corallien du monde est particulièrement vulnérable au changement climatique, malgré des mesures de protection.
Le concept
Un corail est un petit animal invertébré, qui appartient au même groupe que celui des méduses et des anémones de mer. La plupart des espèces de coraux vivent en colonies de centaines ou de milliers d’individus qui bourgeonnent et créent un squelette calcaire commun. C’est ainsi qu’ils bâtissent des récifs coralliens. Un récif corallien forme un écosystème riche en biodiversité, généralement à faible profondeur : il abrite de nombreuses espèces d’animaux et de plantes, qui y trouvent abri et nourriture. Les récifs coralliens ne couvrent que 0,2 % des fonds marins, mais abritent au moins un quart des espèces marines de la planète, selon le Réseau mondial de surveillance des récifs coralliens, qui réunit des scientifiques et diverses organisations. La Grande Barrière de corail, située le long de la côte de l’État australien du Queensland, au nord-est du pays, dans l’océan Pacifique [voir une carte], est le plus grand récif corallien du monde. Elle est en réalité constituée de près de 3 000 récifs distincts. Elle a été inscrite en 1981 au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
Les dates clés
- 1975Prise de conscience écologique
En 1975, une loi australienne crée le parc marin de la Grande Barrière de corail, qui établit un cadre pour la gestion et la conservation du site. Cette loi instaure une autorité chargée de sa gestion et réglemente les activités, comme la pêche et le tourisme, selon des zones spécifiques. Elle interdit l’exploration et l’extraction minières et pétrolières dans la Grande Barrière de corail. Cette loi a été adoptée après l’émergence, à la fin des années 1960, d’un mouvement de protestation de sociétés de conservation contre des projets de forage pétrolier et d’extraction de calcaire dans la Grande Barrière de corail. Elles s’inquiétaient des risques environnementaux de tels projets, dans un contexte global de prise de conscience écologique. Le gouvernement du Queensland avait en particulier autorisé l’exploration pétrolière de toute la côte en 1968.
- 1990Réglementer la navigation
L’Organisation maritime internationale (OMI), une agence de l’ONU, désigne la Grande Barrière de corail comme une « zone maritime particulièrement vulnérable » (PSSA) en 1990. Il s’agit du premier site au monde à faire l’objet de cette protection particulière, en raison de « l’importance reconnue de ses caractéristiques écologiques, socio-économiques ou scientifiques » et « de son éventuelle vulnérabilité aux dommages causés par les activités des transports maritimes internationaux », explique l’OMI. Cette désignation de PSSA permet de réglementer le trafic maritime dans la zone, afin d’éviter des erreurs de navigation et de prévenir certains risques écologiques. Des routes maritimes à double sens seront par exemple mises en place afin d’éviter tout risque de collision entre bateaux ou avec des récifs.
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