9 avril 2022

Dans B‌r‌i‌e‌f‌.‌m‌e ce week-end, la finance verte, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, une périlleuse expédition et des affiches de films réinventées.

On revient au début

La finance verte

Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), mis en place par l’ONU, a publié lundi le dernier volet de son sixième rapport d’évaluation, consacré aux moyens de limiter le réchauffement climatique. Il déplore que l’épargne disponible dans le monde ne soit pas assez orientée vers des actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Plusieurs initiatives ont été prises ces dernières années pour inclure des considérations environnementales dans les choix des investisseurs, même si leur impact reste limité.

Le concept

La finance verte peut être définie comme « l’ensemble des opérations financières soutenant le développement durable, notamment en favorisant la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique », explique la Banque de France. La banque centrale française note qu’elle est « en plein essor », mais « manque encore d’un cadre harmonisé et de critères clairs définissant ce qui est “vert” ou non ». Elle met ainsi en garde contre un possible « écoblanchiment » (ou « greenwashing » en anglais), c’est-à-dire le fait de se prévaloir abusivement d’un engagement écologique pour promouvoir son image.

Les dates clés

  • 2007
    La première obligation verte internationale

    En 2007, la Banque européenne d’investissement (BEI), une institution financière de l’Union européenne, émet la première obligation verte internationale, baptisée « Climate Awareness Bond » (« Obligation climatiquement responsable »). Une obligation verte est un titre de dette émis sur un marché financier par une entreprise ou une institution publique en vue de financer des projets contribuant à la transition écologique. La Banque mondiale, un organisme de financement du développement, lance à son tour sa première obligation verte en 2008. En 2016, la Pologne lance la première obligation verte d’un État, pour un montant d’émission de 750 millions d’euros. La France suit en 2017, avec une émission de 7 milliards d’euros visant à financer les dépenses de l’État à visée environnementale. Avec un encours total de 45,1 milliards d’euros aujourd’hui, « la France est le premier émetteur souverain sur le marché de la finance verte », déclare à B‌r‌i‌e‌f‌.‌m‌e l’Agence France Trésor, un service du gouvernement qui gère la dette de l’État.

  • 2015
    Une obligation de transparence

    Adoptée en août 2015 par le Parlement français, la loi relative à la transition énergétique impose aux investisseurs de rendre compte du respect d’objectifs environnementaux, sociaux et de qualité de gouvernance dans leurs stratégies d’investissement. Novethic, un média édité par la Caisse des dépôts, une institution financière publique, a publié en 2020 un bilan des rapports réalisés pendant quatre ans par les 100 plus grands investisseurs institutionnels français en application de la loi de 2015. Novethic estime que la réglementation a eu une « portée plus limitée qu’il ne faudrait pour réorienter massivement les flux financiers vers une économie bas carbone ». Il pointe en particulier « l’extrême diversité de qualité » des rapports, due à l’absence d’une méthodologie définie par le régulateur. Il déplore un « manque toujours important de communication à portée des épargnants non initiés ».

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