Dans Brief.me ce week-end, l’évolution de la population mondiale, une définition de la récession, l’histoire du bonnet phrygien et une histoire d’amour un brin bestiale.
On revient au début
L’évolution de la population mondiale
La population mondiale a atteint mardi 8 milliards de personnes, selon les estimations réalisées par l’ONU. En 11 ans, le monde a gagné 1 milliard d’habitants. L’accroissement démographique a souvent été source d’inquiétudes, conduisant à la mise en place de diverses politiques pour réduire la natalité.
À l’origine
« Pendant presque toute son histoire, l’humanité a connu un équilibre entre les naissances et les décès », explique sur son site l’Ined, un institut public français de recherche en démographie. Les femmes mettaient au monde beaucoup d’enfants, dont seuls deux en moyenne survivaient jusqu’à l’âge adulte, remplaçant numériquement leurs parents. Cet équilibre est interrompu à la fin du XVIIIe siècle. « En Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord, l’essor économique, les progrès de l’hygiène et de la médecine font disparaître les grandes crises de mortalité dues aux épidémies et aux famines », rapporte l’Ined. Les familles continuent à faire beaucoup d’enfants, qui survivent davantage, accroissant la population mondiale jusqu’à 1 milliard de personnes. En 1798, le pasteur et économiste britannique Thomas Malthus s’inquiète d’une croissance de la population potentiellement « indéfiniment plus grande » que celle des moyens de subsistance. Il en appelle à la réduction du nombre des naissances.
Les dates clés
- 1946Un « boom » des naissances
Le milieu du XXe siècle est marqué par un regain de naissances dans les pays industrialisés. En France, le rebond du nombre de naissances est net après la Seconde Guerre mondiale. En 1946, les naissances y augmentent de 30 % par rapport à 1945, selon les chiffres de l’institut national de statistiques Insee. Un regain temporaire des naissances avait été observé après la Première Guerre mondiale, mais ce regain des naissances ou « baby-boom », qui s’étend jusque dans les années 1960, est bien plus long. Dans plusieurs pays industrialisés, comme les pays nordiques, la hausse de la fertilité a même commencé dès la fin des années 1930, observent dans une étude de 2013 les démographes Jan Van Bavel et David Reher. Ils attribuent principalement le baby-boom à une augmentation des mariages, qui ont lieu à un plus jeune âge. « Sur le plan culturel et politique, le célibat avait été dénoncé pendant l’entre-deux-guerres comme un choix de vie qui menaçait le futur des populations occidentales », écrivent-ils.
- 1980La politique chinoise de l’enfant unique
En 1980, alors que la population chinoise augmente d’une dizaine de millions d’habitants par an et approche du milliard de personnes, le Parti communiste au pouvoir dans le pays lance sa « politique de l’enfant unique ». Les dirigeants chinois craignent que la Chine ne soit plus en mesure de nourrir sa population et que la pression démographique freine le développement du pays. Les autorités exigent des Chinois qu’ils ne fassent qu’un enfant. Elles retirent une part du salaire de la mère « à titre de dépense infligée à l’État par une famille nombreuse », explique à TF1 le responsable du planning familial chinois en 1980. Au cours des décennies suivantes, des organisations de défense des droits humains comme Amnesty International font état de stérilisations et d’avortements forcés. Le taux de fécondité en Chine passe de 2,6 enfants par femme en 1980 à environ 1,7 à partir du milieu des années 1990, selon la Banque mondiale, un organisme de financement du développement. Confrontées au vieillissement de la population, les autorités autorisent les parents à avoir un deuxième enfant en 2015, puis un troisième en 2021.
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