Dans Brief.me ce week-end, la préservation de la couche d’ozone, les régimes spéciaux, la couleur rouge au cinéma et un faux reportage hilarant.
On revient au début
La préservation de la couche d’ozone
Un groupe d’experts mandatés par l’ONU a publié lundi un rapport montrant une amélioration de l’état de la couche d’ozone. Si les actions menées actuellement pour la protéger se poursuivent, les experts de l’ONU estiment qu’elle devrait retrouver son état de 1980 – avant son appauvrissement significatif – d’ici environ 2066 au-dessus de l’Antarctique, la zone la plus affectée. La préservation de la couche d’ozone est cruciale pour les êtres vivants.
Le concept
L’ozone est une molécule composée de trois atomes d’oxygène (O3). L’existence de ce gaz dans l’atmosphère terrestre a été démontrée pour la première fois en 1913 par deux scientifiques français. « Sa présence dans la stratosphère (entre 15 et 50 km d’altitude environ) est absolument vitale », expliquent les chercheurs Aurélien Boutaud et Natacha Gondran dans un ouvrage de 2020. L’ozone absorbe les rayons ultraviolets (UV) du soleil, un processus qui « protège ainsi la basse atmosphère et la surface terrestre des UV, extrêmement nocifs pour les organismes vivants », poursuivent-ils. Ces rayons peuvent provoquer des cancers de la peau et des cataractes – caractérisées par une perte progressive de la vision. La concentration de l’ozone varie de manière saisonnière, mais le fait qu’elle s’appauvrisse jusqu’à provoquer, chaque année, un « trou » au-dessus de l’Antarctique s’explique principalement par l’activité humaine.
Les dates clés
- 1974L’identification du problème
En juin 1974, deux chimistes, le Mexicain Mario Molina et l’Américain Sherwood Rowland, publient un article dans la revue scientifique Nature dans lequel ils avancent que les chlorofluorocarbures (CFC), des gaz fluorés, ont un effet destructeur sur la couche d’ozone. La production de ce type de substances « a explosé après la Seconde Guerre mondiale », expliquent Aurélien Boutaud et Natacha Gondran dans leur livre de 2020. Les CFC ont été « massivement utilisés dans certains secteurs industriels, principalement comme gaz propulseurs dans les aérosols, et comme fluide de refroidissement dans les réfrigérateurs et les climatiseurs », précisent-ils. Des mesures réalisées dans les années 1970 et 1980 montrent une baisse significative de la concentration d’ozone dans l’atmosphère terrestre. « Mais ce n’est que vers le milieu des années 1980 que l’on a obtenu des preuves convaincantes de la destruction de l’ozone » en Antarctique lors du printemps austral (entre septembre et décembre environ), explique un responsable de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans une publication de 2008 sur le site de cette agence de l’ONU.
- 1987Le tournant du protocole de Montréal
En septembre 1987, une vingtaine de pays signent le protocole de Montréal, un accord international qui prévoit la réduction puis l’élimination des substances dégradant la couche d’ozone, les CFC. Deux ans plus tôt, en 1985, des chercheurs britanniques ont constaté un important « trou » dans la couche d’ozone au-dessus du pôle Sud. Cathy Clerbaux, directrice de recherche au CNRS, un organisme public de recherche, souligne auprès de Brief.me le caractère extrêmement « rapide » de cet accord, deux ans seulement après la découverte du « trou ». Elle l’explique par la prise de conscience des « graves problèmes de santé » que peut provoquer la raréfaction de l’ozone et par la « facilité » des mesures à mettre en place pour remédier à cette situation. « Moins d’une dizaine d’industriels au niveau mondial produisaient des CFC, ils ont pu remplacer ces gaz assez aisément », pointe-t-elle. « Cette coordination est plus difficile dans le cas des émissions de gaz à effet de serre, qui sont relâchées par les activités de chaque être humain », souligne Cathy Clerbaux. Le protocole de Montréal sera le premier traité environnemental à obtenir la « ratification universelle », puisqu’il sera progressivement ratifié par l’UE et les 197 États reconnus par l’ONU.
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