29 avril 2023

Dans B‌r‌i‌e‌f‌.‌m‌e ce week-end, la lutte contre la pollution de l’air, la définition de « relaxe », un jeu pour les aficionados de Wikipedia et le pire club de foot de France.

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La lutte contre la pollution de l’air

La pollution atmosphérique provoque chaque année la mort prématurée de plus de 1 200 personnes de moins de 18 ans dans les 32 pays membres de l’Agence européenne pour l’environnement, a annoncé lundi cet organisme de l’UE. L’agence observe que le niveau des polluants atmosphériques s’est amélioré ces dernières années, mais qu’il demeure élevé en particulier en Italie, en Europe centrale et en Europe de l’Est. La lutte contre la pollution de l’air s’est intensifiée dans la deuxième moitié du XXe siècle, mais elle reste aujourd’hui insuffisante pour limiter les conséquences de ce phénomène sur la santé et l’environnement.

Le concept

La pollution de l’air, aussi appelée pollution atmosphérique, consiste en « un ensemble de gaz et de particules en suspension présents dans l’air » qui « sont nuisibles pour la santé et l’environnement », explique sur son site Santé publique France, un organisme public dépendant du ministère de la Santé. Ces sources de pollution peuvent être naturelles, comme les poussières rejetées par les volcans, ou d’origine humaine, résultant d’activités polluantes comme le trafic routier, l’industrie ou le chauffage. « Une exposition à la pollution constante, sur plusieurs années, accroît le risque de maladies chroniques (cancer du poumon, par exemple) », explique l’Inserm, un institut public de recherche médicale, dans un article publié sur son site. Les particules fines (PM2,5) ont une taille inférieure à 2,5 micromètres (microns). Elles peuvent ainsi « se loger dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires », explique dans une note de présentation Airparif, l’organisme public chargé de surveiller la qualité de l’air en Île-de-France.

Les dates clés

  • 1956
    Les premières grandes lois pour un air propre

    Le Parlement britannique adopte en 1956 le « Clean Air Act », une loi contre la pollution de l’air. Elle prévoit l’instauration de « zones sans fumée », où l’utilisation de combustibles comme le charbon est progressivement interdite. Ce texte survient quatre ans après un épisode de pollution traumatique pour les Londoniens, qui sera surnommé « The Great Smog ». Le smog est un mélange de brouillard et de fumées formant une nappe épaisse grisâtre et irrespirable. En 1952, la capitale britannique a été plongée dans l’obscurité durant plusieurs jours et des milliers de personnes sont décédées à la suite de cet événement, favorisé par des conditions météorologiques inhabituelles. Le Royaume-Uni, l’un des pays d’origine de la Révolution industrielle, a aussi été l’un des premiers à être confronté à un degré extrême de pollution de l’air. Une loi du même nom sera adoptée aux États-Unis en 1963 et renforcée dans les décennies suivantes. Un rapport commandé par la mairie de Londres et publié fin 2022 estimera que le « Clean Air Act » a permis d’éviter plus de 1 600 décès supplémentaires par an dans la capitale.

  • 1994
    Améliorer la surveillance

    L’indice Atmo est créé en 1994 à l’initiative du ministère français de l’Environnement et d’associations agréées de surveillance de la qualité de l’air. Il permet de connaître la qualité de l’air quotidienne en évaluant les concentrations de polluants tels que le dioxyde d’azote, l’ozone et les particules PM10. Le Parlement adoptera deux ans plus tard une loi visant à renforcer la surveillance de la qualité de l’air, s’appuyant sur l’indice Atmo. Dans un article publié en 2021, l’historien Stéphane Frioux estime que l’État français privilégie dans les années 1990 les outils de mesure et d’information de la pollution plutôt que de recourir à « la coercition » et au « changement de pratiques des acteurs concernés, citoyens comme industriels ». L’indice Atmo sera modifié en 2021 pour intégrer les particules fines (PM2,5), engendrées par la circulation automobile et le chauffage au bois.

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